Les terrils ont longtemps été vus comme les déchets stériles d’une époque où l’industrie minière était reine. Pourtant, depuis la fermeture des charbonnages, ceux-ci sont progressivement devenus le siège d’une faune et d’une flore riches et spécifiques. De par leur nature et leur absence de végétation, ils se sont révélés propices à l’installation d’espèces pionnières et thermophiles. L’alyte accoucheur (Alytes obstetricans) est l’une de ces espèces emblématiques. Une population stable est présente sur le terril Saint-Jacques. Ainsi, les inventaires de 2023 ont permis l’observation de 68 individus adultes sur le terril.

Ce petit crapaud intégralement protégé possède une peau grise et verruqueuse. Son œil d’une teinte dorée est orné d’une pupille verticale. Les premiers chants, composés d’une note claire et flutée, répétée de manière régulière, s’entendent dès mars-avril avec l’arrivée de températures printanières. La femelle pond des chapelets d’œufs jaunâtres que le mâle récupère et positionne entre ses pattes postérieures. Ce papa-poule prendra soin des œufs pendant trois semaines en les humidifiant fréquemment. Au moment de l’éclosion, le mâle se dirige vers un plan d’eau stagnante ou faiblement courante dans lequel il libère de gros têtards gris. Ces derniers y poursuivront leur développement jusqu’à leur métamorphose.

L’Alyte accoucheur peut être observé dans une grande diversité d’habitats allant de milieux forestiers aux friches industrielles. A l’origine, l’espèce était surtout présente dans les fonds de vallées humides où elle trouvait mares, ruisselets et bras morts, nécessaires à son cycle de vie. Pendant la journée, l’Alyte s’abrite sous des pierres ou des bûches afin de bénéficier de la fraîcheur qui y règne. La plus grande menace pesant sur ce crapaud résulte de son tempérament grégaire et casanier. Chaque population d’Alyte est fidèle à un point d’eau tant que la qualité y est suffisante. Lorsque celui-ci s’atterrit ou est détruit, la population n’a d’autre choix que de migrer ou de disparaître. L’espèce est, notamment, très présente dans les carrières, en activité ou non. Dès lors, le remblaiement de fin d’exploitation se mue en véritable piège mortel.

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